MaPrimeRénov’ 2024 : la nouvelle version des aides à la rénovation est-elle déjà un échec ?

MaPrimeRénov’ : En 2024, les petites entreprises de construction en France sont en difficulté, avec une diminution des commandes liée à la crise du logement neuf.

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Depuis le 1er janvier, les aides MaPrimeRénov’ pour les travaux de rénovation énergétique ont augmenté, mais les petites entreprises s’attendent à l’échec du dispositif.

En 2024, les artisans du bâtiment traversent une période difficile, avec des carnets de commandes qui se vident. En janvier, les membres de la CAPEB ont en moyenne 75 jours de travail en stock, soit 21 jours de moins qu’en 2023. Cette baisse continue depuis 2022 et est liée à la crise du logement neuf, qui entraîne une chute des ventes et des constructions.

Actuellement, les petites entreprises de construction se tournent vers la rénovation de logements existants pour compenser la baisse des constructions neuves. En 2023, leur activité s’est stabilisée grâce à ces rénovations, malgré une diminution de 4,5% des travaux de construction neuve.

Le transfert d’activité correspond aux objectifs gouvernementaux. Le budget de MaPrimeRénov’, l’aide principale pour la rénovation, a été augmenté de 1,6 milliard d’euros pour 2024. Les conditions d’accès ont été modifiées pour encourager plus de rénovations globales, plus efficaces que l’isolation simple.

Une nouvelle version de MaPrimeRénov’ pour stimuler l’activité… ou non !

Malgré le budget accru pour encourager la rénovation, la CAPEB reste sceptique. Jean-Christophe Repon doute que les ménages dépensent les 6 milliards d’euros alloués à MaPrimeRénov’ cette année, déclarant que les nouvelles règles ne motivent pas les rénovations.

Depuis le 1er janvier, MaPrimeRénov’ a évolué. Les aides pour l’isolation simple ne sont plus disponibles. Des artisans préconisent plus d’encouragement pour les mesures simples. Les travaux de rénovation sont souvent dus à une panne d’équipement. Néanmoins, le remplacement d’une chaudière seule n’octroie pas d’aide.

Ce nouveau système a des problèmes. Par exemple, si vous avez changé votre chaudière à gaz il y a trois ans et voulez isoler vos murs pour plus d’efficacité énergétique, MaPrimeRénov’ ne vous aidera pas. Les actions d’isolation simple ne sont plus éligibles.

Le reste à charge, une préoccupation directe

Le coût restant après les aides pose problème pour les ménages modestes en rénovation énergétique, malgré MaPrimeRénov’ qui finance jusqu’à 90% jusqu’à 70 000 euros. La CAPEB suggère que le coût restant est dissuasif et questionne comment un ménage pourrait affronter 7 000 à 8 000 euros de frais supplémentaires. Des solutions possibles incluent l’éco-prêt à taux zéro ou la vente temporaire d’une partie du logement. Les petits patrons de la Capeb prévoient une baisse d’activité de 2% en 2024.