Christophe Willem se livre comme jamais : « J’ai vite senti qu’il ne fallait pas que j’écrive cet album »

Alors qu’il va bientôt atteindre les 40 ans, Christophe Willem s’est questionné sur beaucoup de choses avant ce sixième album, « Panorama », qui restera certainement comme un disque particulier dans sa discographie. Zeronews vous donne tous les détails à ce sujet.

© Laura D'Angelo

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Le parcours de Christophe Willem avait débuté en fanfare. Réussite, amour du public, belles collaborations, relooking Fini la « tortue », un nouveau Christophe Willem est né.

Une crise existentielle

Oui, mais l’échec relatif de son précédent opus Rio, a bousculé l’artiste. Ajoutez une de crise sanitaire et le confinement chez les parents, et le chanteur a traversé une crise existentielle et artistique. « Je me suis beaucoup laissé porter depuis le début et j’ai eu vraiment besoin de me poser… De remettre du sens dans tout ça », indiquait-il récemment dans une interview à la Voix du Nord.

Il s’est même demandé s’il fallait continuer… « Le confinement a été salutaire parce qu’il est arrivé quand j’avais besoin de réfléchir, de faire un point sur ce qu’est ce métier, et ma capacité à en gérer les hauts et les bas. » Christophe Willem a connu des périodes de solitude et du harcèlement au collège, et le fait que le public puisse le rejeter a fait remonter tout ça. « Je me suis nourri du regard des autres, mais c’était un leurre. J’ai réalisé que les fondations n’étaient pas consolidées et que l’amour du public n’avait été qu’un substitut au manque d’amour-propre », précisait-il.

Christophe Willem : une renaissance ?

Il aborde ce nouvel opus avec le besoin de remettre en cause une part de superficialité du monde de la musique et de parler de la quête de soi. Mais rapidement, il se rend compte qu’il a tendance à atténuer son propos. « J’étais sensible à l’esthétisme des mots au détriment du poids de ce que je voulais raconter. »

Ce disque s’annonçait comme très personnel, mais… « J’ai vite senti qu’il ne fallait pas que j’écrive cet album. » Il poursuit : « pour moi c’est très cohérent… et dans la même logique, je voulais des gens avec qui je n’avais pas travaillé pour ne pas qu’il y ait d’affect et ne pas retomber dans quelque chose de bienveillant. Je ne voulais pas être doux ! »

Il s’entoure d’une équipe, avec des noms prestigieux comme Chien Noir et Cocoon, et gère « tout de A à Z » pour la direction artistique. « Le fil rouge de ce disque… c’est moi », explique-t-il, et « la narration », parce que pour la première fois, « l’important ce sont les textes », « la musique est là pour accompagner ».

Il évoque également ses soucis, « ses fantômes »… « Un peu comme un nouveau départ / Je m’enfuis, tu me suis / J’oublierai pas d’où je viens », chante-t-il dans le titre J’tomberai pasIl se réinvente dans ce disque qui s’équilibre entre chansons up tempo, efficaces pour les radios, et titres plus intimistes.