Voici pourquoi la voiture électrique n’est pas la réponse miracle à la pollution

Le Mondial de l'automobile se tient actuellement à Paris. L'occasion pour le gouvernement de rappeler son désir de promouvoir cette filière. Offre-t-elle une vraie solution pour lutter contre le réchauffement climatique ?

© EDF-Philippe Eranian

Montrer Dissimuler le sommaire

La voiture électrique est un vrai sujet d’actualité. Emmanuel Macron aimerait atteindre deux millions de véhicules produits en France d’ici 2030. Il a reformulé ce souhait lors de sa visite au mondial de l’automobile lundi 17 octobre. La veille, il avait également annoncé toute une série de mesures encourageant les français à passer à l’électrique. Un des objectifs de cette transition : lutter contre le réchauffement climatique. Pourtant, la voiture électrique n’est peut-être pas si avantageuse… Certains arguments intéressants portent à croire que le passage du thermique à l’électrique n’est pas une vraie solution pour limiter la pollution.

La voiture électrique pollue également

C’est pourtant vrai, même électrique, la voiture pollue, et ce, avant d’avoir parcouru ses premiers kilomètres. Son empreinte environnementale est supérieure à celle d’une voiture thermique. La cause principale de cette mauvaise note : la batterie. En effet, celle-ci renferme un grand nombre de métaux qui nécessitent des processus d’extraction particulièrement polluants. Avant même sa fabrication, la voiture électrique part donc avec un retard environnemental. Pour le rattraper, elle doit attendre au moins 40 000 km.

En ce qui concerne l’impact carbone du véhicule électrique, il est trois fois inférieur à celui d’une voiture thermique. Mais ce constat doit être nuancé parce qu’il ne vaut que pour les batteries de moins de 60kWh.

Des gros besoins en matières premières rares

Pour produire une batterie de voiture électrique, il faut exploiter des matières premières difficiles à trouver et en grandes quantités. Parmi elles : du cobalt, du lithium, du manganèse et même du nickel. Plus de 50 kg de métaux sont nécessaires à la fabrication d’une seule batterie. Le problème, c’est que ces ressources sont limitées sur terre. En outre, d’autres secteurs les exploitent, à commencer par le photovoltaïque et les éoliennes. Si l’on parvient à ne plus dépendre des états exportateurs de pétrole pour alimenter des voitures thermiques, arrivera-t-on à ne pas dépendre des pays extracteurs de métaux pour fabriquer nos véhicules écolos ?

Seules les petites voitures sont intéressantes en termes d’écologie

Il faut savoir que l’impact carbone d’une voiture électrique augmente de manière proportionnelle avec son poids. Et ce dernier est impacté par la capacité de la batterie. C’est pourquoi dans un intérêt écologique, mieux vaut opter pour un véhicule petit et léger. Or, les SUV, modèles très prisés ces dernières années, ne font pas partie des véhicules les plus légers.

À savoir qu’aujourd’hui en France, environ 40 % des véhicules sont des SUV. Au salon de l’automobile, Renault a dévoilé un tout nouveau modèle. Certaines voix se sont élevées contre cette manière de faire de l’électrique qui ne présente finalement pas d’intérêt écologique.

Heureusement, les études chiffrées ont démontré que cette année, des petites voitures électriques figurent parmi les plus vendues. Parmi elles : la 208 Peugeot, la Fiat 500 et les Zoé et Twingo E-TECH de Renault. Ces modèles affichent une empreinte carbone moins élevée que celles des SUV. De plus, ils sont accessibles à moins de 30 000 euros. Plus légères et moins polluantes, ces petites voitures électriques répondent davantage à la problématique écologique.