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- Depuis le 1er septembre dernier, les stations-service sous l’enseigne TotalEnergies sont prises d’assaut partout en France. La raison ? L’enseigne affiche des tarifs très bas depuis cette date, grâce à l’établissement d’une remise de 20 centimes d’euro par litre de carburant vendu.
Des stations prise d’assaut
Additionnée à la remise du gouvernement de 30 centimes d’euro par litre de carburant, ce rabais de TotalEnergie permet de se fournir en sans plomb 95 à des prix inférieurs à 1,3€ le litre. Les Français essaient d’en profiter le plus parce qu’à partir du 1er novembre 2022, ces deux rabais vont diminuer : celle du gouvernement sera plafonnée à 10 centimes, tout comme celle de TotalEnergies.
Et il n’est pour le moment pas prévu de rabais après le 31 décembre 2022, même si on peut penser qu’une nouvelle augmentation forte du prix du baril de pétrole pourrait entrainer les autorités à aider à nouveau les Français.
Les menaces du patron de TotalEnergies
Chez TotalEnergies, le dirigeant Patrick Pouyanné indique que si jamais le gouvernement français venait à mettre en place la « taxe sur les super profits » des entreprises de l’industrie pétrolière, il ne sera plus question de mettre en place un rabais comme celle pratiquée pour aider les automobilistes. Il s’inquiète également de décisions du même type prises à l’échelle européenne, maintenant que même le chef de l’ONU Antonio Guterres recommande de taxer les entreprises pétrolières qui font des profits exceptionnels depuis le début de la crise en Ukraine.
Selon Patrick Pouyanné, TotalEnergies règlera environ 30 milliards de dollars d’impôts dans le monde en 2022. Et presque deux milliards d’euros en France, laissant dire que l’entreprise contribue déjà aux finances publiques. « Nous en faisons déjà beaucoup et si nous devions encore accroitre notre part d’impôts, nous serons obligés de diminuer notre partie d’aide volontaire pour les automobilistes ».
Une sorte de chantage pour le groupe donc qui laisse entrevoir la probabilité d’une nouvelle remise sur le tarif des carburants en cas de décision clémente des autorités sur la fiscalité. Gageons que tout cela dépendra surtout de l’évolution du marché du pétrole : si les tarifs atteignent de nouveaux records dans les mois qui viennent, l’idée de taxer encore plus TotalEnergies et les autres géants pétroliers risque de faire consensus.
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