Retraite progressive : voici tout ce qu’il faut savoir sur ce dispositif avantageux

La retraite progressive est possible en respectant certains critères de revenus. Le salarié peut quitter son emploi petit à petit.

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Emmanuel Macron et son gouvernement ont lancé la réforme des retraites. La nouvelle divise et on oublie même que les Français ont la possibilité de faire une retraite progressive. Pour y avoir droit, on doit respecter certains critères, mais cela peut être la bonne solution pour quitter la vie active en douceur. On fait le point !

Retraite progressive : sur quel principe repose la retraite progressive ?

La retraite progressive vous permet de quitter votre emploi petit à petit, mais aussi d’avoir une pension de retraite plus intéressante. Les individus peuvent continuer leur travail à temps partiel et percevoir une partie de leur retraite de base et de leur complémentaire. Ce système est confortable pour les personnes qui arrivent en fin de carrière. Mais, ces dernières doivent cocher deux cases : l’âge et la durée d’assurance.

Cette retraite progressive permet de diminuer son temps de travail et de recevoir en même temps une partie de sa pension jusqu’à la liquidation totale des droits à la retraite. Ainsi, les seniors de 60 ans travaillent moins, mais n’ont pas de baisse de revenus. Quand les personnes arrivent à la liquidation définitive des droits à la retraite, cela veut dire que c’est la fin de la retraite progressive. La pension sera donc recalculée.

L’organisme prendra bien sûr en compte les droits acquis durant la période de travail à temps partiel, de même si la situation de l’assuré évolue. En effet, tout changement doit être déclaré. Si la personne recommence à travailler à temps plein, le paiement de la pension progressive sera annulé. À savoir, la personne ne pourra plus faire de demande de retraite progressive sauf si elle est une exploitante agricole.

Quelles sont les étapes à respecter pour une retraite progressive ?

Pour information, c’est l’Assurance retraite du régime général de la Sécurité sociale qui supervise ce système de la retraite progressive. Tout d’abord, il faut déposer une demande à l’organisme où le futur retraité a cotisé en remplissant un formulaire Cerfa 13362*02.

Les parcours sont différents donc les organismes aussi. Cela peut être la MSA, la SSI, mais aussi le régime des professions libérales. Avant de faire votre demande de retraite progressive, vous devez avoir cotisé au moins 150 trimestres. Si les documents nécessaires sont réunis, vous pouvez commencer les démarches sur le web ou en vous rendant sur le lieu de l’organisme.

En revanche, si la personne a un régime de retraite complémentaire, comme l’AGIRC-ARRCO ou Ircantec, elle devra envoyer une demande spéciale aux structures concernées. Le seul problème de cette mesure, c’est le côté administratif. Les démarches et les formulaires prennent du temps. Mais, ce sera exactement pareil le jour où vous prendrez totalement votre retraite, alors autant commencer tout de suite !

Une éventuelle baisse du montant de la pension ?

Non, la retraite anticipée et la retraite progressive n’engendrent pas les mêmes conséquences. La différence, c’est que vous allez continuer de cotiser tous les mois pour vos futures pensions. Donc, la retraite progressive ne va pas entrainer une pension moins élevée puisque vous continuez de cotiser.

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez changer d’avis. En effet, si vous souhaitez reprendre le travail à taux plein, c’est possible. Il suffit que votre employeur soit d’accord pour rétablir l’ancien contrat. N’hésitez pas à contacter la CARSAT qui prendra en compte votre décision d’annuler la retraite progressive. Pour le moment, seulement 2 % des retraités dans l’hexagone ont une retraite progressive.