Pénurie de carburants : « les conditions sont réunies » pour arrêter le blocage selon Oliver Véran

Les Français ont de plus en plus de mal à faire le plein. Dans un contexte tendu, faisons le point sur la pénurie de carburant.

©AFP-Pénurie de carburants : "les conditions sont réunies" pour arrêter le blocage selon Oliver Véran

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Une pénurie de carburant, voilà un nouvel élément auquel les Français n’avaient pas pensé. Nous manquions de moutarde, d’huile de cuisson, nous faisions face à la flambée des prix des énergies et à une inflation record.

 

Ainsi, nous avions dans l’idée que le prix à la pompe à essence n’allait pas baisser du jour au lendemain. Mais nous n’avions en effet pas envisagé une pénurie de carburant.

 

Or, tandis que le gouvernement minimisait la situation depuis le premier jour, la situation empire. Certains médias martèlent alors la définition du terme « pénurie » pour affirmer que c’est bien la situation dans laquelle nous nous trouvons.

 

Cependant, Olivier Véran, ancien ministre de la Santé et aujourd’hui porte parole du gouvernement, ainsi que ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, se veut rassurant. Chez LCI, il annonce la fin imminente des blocagesZéronews vous dit tout.

 

La fin de la pénurie de carburant est proche ?

 

D’après Olivier Véran, la situation telle que les Français la subissent ne devrait plus durer très longtemps. Toujours sans parler de pénurie, il reconnaît alors un blocage et assure que « les conditions sont réunies » pour qu’il prenne fin.

 

En effet, bien que le contexte saute aux yeux des administrés, les membres du gouvernement veulent jouer la carte de l’apaisement. Parler de pénurie ne pourrait sans doute qu’accentuer l’angoisse des Français. Néanmoins, ces derniers se rendent bien compte que les stations manquent de carburants.

 

Certaines stations sont fermées un jour sur deux, d’autres rationnent leurs clients et interdisent les jerricanes. Des bouchons de plusieurs kilomètres peuvent se former derrière les stations ouvertes. Des les consommateurs de gazole et autres carburants sont prêts à attendre des heures pour être servis. Enfin, certaines villes ont rendu les véhicules médicaux prioritaires dans les stations essence.

 

Avec de tels détails, difficile de ne pas parler de pénurie de carburant, Zéronews vous l’accorde. Mais pour les ministres, pas question d’avouer un échec ou une situation de crise. Le ton est à l’apaisement et se veut rassurant. C’est pourquoi Olivier Véran parle volontiers de la fin prochaine du « blocage ».

 

Un discours de langue de bois ?

 

Chez LCI, Olivier Véran a reconnu qu’il s’agissait d’une crise. Mais il se refusait encore et encore à parler de pénurie.

 

« À l’échelle du pays, on a de l’essence. Il n’y a pas de manque d’essence. Mais l’essence ne peut pas sortir de certaines raffineries et de certains dépôts. Certaines stations ne peuvent donc pas être ravitaillées normalement. », admettait le porte parole du gouvernement.

 

Il ajoutait que l’Etat intervenait pour débloquer des stocks stratégiques importants de carburant, de la Belgique vers la France. La crise serait donc prochainement de l’histoire ancienne.

 

Et pour ce qui est des blocages, Elisabeth Borne, la première ministre, affirme que toutes les conditions sont réunies pour que les discussions aboutissent favorablement. Les prochains jours devraient permettre la « libération » de certaines raffineries et de certains dépôts jusqu’alors bloqués.

 

Mais Zéronews vous l’accorde, les Français attendront de le voir pour le croire. Quand il n’y aura plus de queue interminable aux stations et qu’elles ne manqueront pas de carburants, ils pourront se rassurer.